jeudi 24 septembre 2009

Port Arthur

Impossible de se rendre en Tasmanie sans s'arrêter à Port Arthur.
A environ 60km au sud-est d'Hobart, Port Arthur fut, au XIXème siècle, un pénitencier particulièrement rude. C'est là que les délinquants du Royaume-Uni étaient déportés; après des semaines de bateau et un premier séjour dans une autre prison, ils se retrouvaient ici, au milieu de nulle part. En effet, ces détenus s'étaient évadés ou avaient tenté de s'évader; Port Arthur était leur punition. Les condamnés les plus difficiles étaient donc ici; on apprend toutefois qu'une bonne partie s'était retrouvé déporté pour avoir volé une pomme, insulté un agent ou d'autres larcins normalement insignifiants.

Plus d'un siècle plus tard (Port Arthur a fermé ses portes en tant que pénitencier en 1870 pour devenir un village), le site est en partie conservé. C'est immense, et cher (plusieurs tarifs en fonction des sites que l'on souhaite visiter)mais il faut bien entretenir tout cet espace.
Les bâtiments sont généralement mal conservés: le temps les a détruits et la politique et le manque de moyens font qu'ils ne sont pas reconstruits. Du coup, j'ai eu du mal à imaginer ce qu'avaient pu vivre les déportés; j'avais plutôt le sentiment de me trouver dans un cadre bucolique et romantique avec ces pelouses bien tondues et ces bâtisses écroulées.

Autre chose, plus déstabilisante: quand Port Arthur en tant que prison a fermé ses portes, l'endroit est devenu un village, avec un hôtel. Et donc, sur le site, se côtoyent la prison, l'hôtel et sa décoration chargée mais coquette ainsi que les maisons des officiers qui dirigeaient le camp. Le visiteur a donc du mal à s'imprégner de l'ambiance qui pouvait y régner, d'autant plus que tout est plus ou moins mélangé et pas toujours bien expliqué.

Nous nous sommes donc promenés dans le parc, avons pu bénéficié du tour en bateau mais n'en sommes pas descendus. J'ai un peu décroché car les commentaires étaient en anglais mais j'en ai compris une partie.


















Ce qui m'a le plus touchée finalement, c'est la tuerie qui a eu lieu dans un café du site, en 1996. Un forcéné y a tué une trentaine de personnes et en a blessé autant, tout ça gratuitement. Un mémorial a remplacé ce café et dans le hall, se trouve des photos des victimes qui faisaient partie du personnel.
Au Nature World , se trouve également une stèle à la mémoire de 2dames qui s'occupaient bénévolement des animaux.
Emouvant.

2 commentaires:

Joelle a dit…

Nous avions beaucoup apprécié cette visite mais nous avions lu plusieurs choses dessus et on en savait déjà pas mal ! Mais c'est sûr que le cadre est maintenant bien bucolique ;)

Sophie a dit…

Nous aussi on savait un peu et on a appris encore plus après la visite mais on a trouvé la reconstitution trop sommaire. Cela reste tout de même un souvenir marquant.